Par Dominique Seigneur, Allergies Québec

 

Au Québec, environ 75 000 jeunes fréquentant l’école vivent avec des allergies alimentaires.

Ce problème de santé publique est en croissance : de plus en plus de personnes sont diagnostiquées avec des allergies alimentaires et, selon Santé Canada, une dizaine d’aliments sont maintenant responsables de la majorité des réactions allergiques graves.

Au Québec, il n’existe actuellement aucune loi ou protocole permettant une standardisation et une prise en charge uniforme des enfants allergiques à risque d’anaphylaxie en milieu scolaire.

À ce sujet, Allergies Québec a déposé un projet de loi au mois de mai dernier afin de demander au gouvernement provincial de revoir sa politique en matière d’allergies alimentaires dans les écoles. Ce sera un dossier à suivre de très près dès l’automne prochain.

Devant le choix de bannir certains aliments allergènes, c’est à la commission scolaire ou à la direction de chacune des écoles que revient la décision. Plutôt que de continuer à multiplier les interdits, certaines écoles vont décider de miser sur la sensibilisation et la formation du personnel, l’éducation des jeunes, ainsi qu’un encadrement optimal des enfants allergiques.

Sensibiliser les enfants aux allergies alimentaires
Pour bien comprendre les allergies alimentaires ainsi que leurs conséquences potentiellement graves, il est important d’en parler et de se renseigner sur les meilleures pratiques à adopter. Voici quelques pistes :

  • ne jamais partager sa collation, ses breuvages et son repas;
  • toujours se laver les mains avant et après avoir mangé;
  • se renseigner sur les allergies alimentaires des élèves qui entourent notre enfant;
  • respecter les règles dictées par l’école en matière de politique alimentaire (à titre d’exemple : l’interdiction des allergènes, s’il y a lieu).
  • favoriser l’intégration de l’enfant allergique dans les activités.

Pour les parents d’enfants allergiques
Si vous êtes parent d’un enfant allergique, il est important d’établir un dialogue avec l’enseignant, la direction et le personnel scolaire, et ce, avant même la rentrée scolaire. Voici quelques sujets à aborder :

  • l’explication de la condition médicale de votre enfant, les signes et symptômes à reconnaître;
  • le partage d’une fiche d’identification avec un plan d’action individualisé, signés par le médecin traitant de votre enfant;
  • l’endroit où sera entreposé l’auto-injecteur d’adrénaline (EpiPenmd). À ce sujet, il est recommandé de porter sa médication sur soi en tout temps, lorsque l’enfant est en âge de le faire.

Bonne rentrée scolaire !


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