Entrevue avec Annie Tanguay, Directrice deParent D’abord MRC de Matane

 

Lors d’une rupture, quels sont les plus grands défis d’un parent ? 

La communication entre eux sera primordiale pour le bien-être des enfants. Deuxièmement, au niveau financier, il y a un grand changement (couple/monoparental) et chacun devra rectifier son budget. Troisièmement, ils doivent restructurer leur vie familiale et personnelle. Pour finir, la conciliation travail/famille sera plus complexe.

 

Quelles seraient des pistes de solution pour améliorer les conditions socio-économiques des familles monoparentales ? 

Il existe différents programmes d’aide gouvernementaux. Plusieurs organismes et associations coopératives d’économie familiale peuvent aider les personnes à y accéder, en plus de revoir leur budget si elles le souhaitent. De plus, certaines aides gouvernementales existantes sont bonifiées pour les familles monoparentales, soit le soutien aux enfants, la prime au travail et la prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE). Aussi, il existe différents organismes communautaires qui offrent diverses aides aux familles ayant des conditions financières précaires, notamment sous forme de denrées alimentaires, de matériel scolaire, de vêtements, etc.

 

Que pensez-vous du projet de loi C-78 visant à modifier les lois fédérales sur le divorce et ayant pour but de favoriser l’intérêt de l’enfant?

Cette loi a pour mission de modifier la réalisation de quatre objectifs : promouvoir l’intérêt de l’enfant, traiter de la violence familiale, réduire la pauvreté des familles, et rendre le système de justice familiale au Canada plus accessible et efficace.  Je crois personnellement que certains aspects peuvent être bénéfiques, mais il y aura encore un manque d’équilibre. Je ne crois pas que cela réduira la pauvreté au contraire, mais c’est du cas par cas.

 

Avez-vous des conseils à donner aux parents qui vivent une expérience difficile de séparation, de divorce, de monoparentalité et de recomposition ? 

Premièrement je leur dis de ne pas se décourager, de prendre leur temps, de ne pas être gênés d’aller chercher de l’aide, d’en parler avec des personnes de confiance. Je leur conseille d’aller consulter un avocat dès la rupture, de rencontrer un médiateur, de s’informer auprès d’un organisme famille qui pourra les aider dans toutes leurs démarches ou encore, d’aller suivre un cours sur la coparentalité, si possible. Finalement, je leur dis qu’ils ne sont pas seuls dans cette démarche. 


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