Par Isabelle Nadeau et Sara Cossette-Blais, intervenantes sociales,
La Société Alzheimer de Québec

 

« Mon proche a reçu un diagnostic d’Alzheimer. Depuis que nos amis le savent, certains ne nous appellent plus ou sont mal à l’aise lorsqu’ils nous rencontrent. » « J’ai appris que j’avais la maladie à corps de Lewy il y a quelques mois. Je ne veux pas le dire à mes proches... Il est hors de question que je devienne un fardeau pour eux. » « Ma sœur est en dehors de tout cela, elle se tient loin, elle a honte de la maladie de notre père. »

Toutes ces phrases que nous entendons très souvent dans nos interactions avec notre clientèle ont toutes un dénominateur commun : elles sous-tendent, à différents degrés, un sentiment d’inconfort, de gêne, voire de honte en lien avec la réalité des maladies comme l’Alzheimer qui touchent les fonctions cognitives.

Le sentiment de honte, la peur du jugement des autres et le réflexe de se mettre en retrait face à cette réalité ne sont-ils pas diverses manifestations d’un mal encore plus grand, social, soit celui du manque d’information et d’éducation en lien avec les maladies non visibles ou non physiques qui prennent racine dans la tête, le cerveau?

Lorsqu’une personne non voyante avance doucement, à tâtons, avec sa canne blanche et rouge pour se guider ou à côté de son chien-guide, nous avons des indices matériels, physiques, de la capacité qui est atteinte chez la personne. Et si, malgré ses efforts pour pallier son incapacité, elle ne parvient pas à s’orienter, la plupart des gens risquent de se précipiter pour aller l’aider à trouver son chemin.

Lorsque nous voyons une personne aînée qui semble un peu désorientée et qui cherche ses mots, ou qui est habillée trop peu ou beaucoup trop pour la saison, ou qui cherche son chemin, quel est le premier réflexe que nous avons? Force est d’admettre qu’il est plus rare de voir les gens se précipiter pour venir en aide à la personne.

Au contraire de la personne qui démontre un indice physique d’un mal, la personne qui vit avec un trouble neurocognitif (TNC) ne démontre aucun signe apparent de ses pertes cognitives. Et si incompris, certains de ses comportements peuvent même avoir l’effet d’un repoussoir, créant un malaise chez la personne qui ne connaît pas la maladie. Pourtant, les deux situations méritent la même attention, la même vigilance, la même empathie; d’où l’importance de se renseigner sur les TNC et de déconstruire les mythes et les préjugés qui contribuent à la catégorisation et à la stigmatisation des personnes touchées par ceux-ci.

À défaut de pouvoir renverser les maladies neurocognitives, il est possible de renverser les fausses croyances à leur endroit et de travailler ensemble afin de changer notre regard sur les personnes vivant avec un trouble neurocognitif.

Outre son mandat de sensibilisation, l’équipe de La Société Alzheimer de Québec met la main à la roue afin de venir en aide aux gens qui sont touchés de près ou de loin par les troubles neurocognitifs, et ce, par une offre diversifiée de services gratuits :

  • Interventions téléphoniques;
  • Rencontres d’intervention individuelles ou familiales;
  • Différentes formules de groupes pour les personnes vivant avec un TNC ou les personnes proches aidantes;
  • Service de répit (centres de jour l’Intemporel et la Maison Yolande-Lagacé);
  • Conférences et webinaires;
  • Et plus encore!

C’est une équipe formée et passionnée qui pourra vous accompagner, vous écouter, vous guider et vous proposer des solutions et des conseils qui répondent à vos besoins, à votre réalité, et cela, à votre rythme. N’hésitez surtout pas à nous contacter!

 


Pour une demande d’information ou de soutien :

1040, Av. Belvédère #305, Québec (Québec) G1S 3G3
418 527-4294, poste 0

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societealzheimerdequebec.com