Par Première Ressource, aide aux parents
Ce n’est pas un secret : nous vivons dans une société de performance qui exige d’en faire toujours plus pour stimuler les enfants, avec une multitude de modes « d’emploi », de la purée-santé jusqu’à la culbute sur le nez ! Tout le monde de l’enfance est imprégné de la notion « éducative ». Le besoin de performance s’infiltre jusque dans les accessoires matériels liés à la croissance de l’enfant et le choix d’activités parascolaires... Plus de place pour l’imprévu, l’intuition, la souplesse et l’adaptation ! Pourquoi ne pas imaginer que le plaisir et la créativité reprennent une place de choix dans la vie de votre enfant ?
À la garderie, à l’école, et même à la maison durant les fins de semaine et l’été, le temps est planifié au quart de tour : l’horaire des activités, de préférence « éducatives », est tracé à l’avance pour éviter que les enfants ne « perdent » leur temps. Et pourtant... ces moments, apparemment vides, peuvent être très féconds.
Parents, n’ayons pas peur de ces moments où ils ne savent pas quoi faire ! L’omniprésence d’un adulte pour les occuper ou les diriger empêche l’émergence d’un monde rempli de créativité. Certains diront que les enfants ne savent pas jouer seuls car ils sont habitués à avoir des activités structurées et planifiées. Les enfants ont besoin de temps libre pour apprendre à développer leur imagination, leurs talents, leurs intérêts ; jeux de construction, livres, jeux de rôle avec des objets,
casse-tête, déguisements. Ces moments deviennent pour les enfants une occasion d’exprimer leur monde imaginaire, leurs besoins et leurs émotions.
Ces mondes imaginaires remplis de héros ou de princesses permettent aux enfants d’extérioriser certaines émotions sans l’aide de l’adulte et dans la ligne d’un développement sain. Cela est tout particulièrement significatif pour les enfants qui ont vécu des moments difficiles pendant l’année (divorce, deuil, maladie...) Leur monde imaginaire leur permet d’apaiser ou de maîtriser progressivement ce qui peut les contrarier. Un développement sain et équilibré réunit une dose d’éléments de la réalité et du monde de la fantaisie. Ces deux ingrédients permettent à l’enfant de prendre confiance en lui et en la vie. Les enfants qui développent cette capacité à imaginer les choses sont plus aptes à se projeter dans le futur, à s’imaginer dans tel métier ou telle situation de vie.
Aucun parent n’aime voir son enfant tourner en rond et il sera normal de ressentir un malaise. Cet inconfort doit être toléré, car il ouvre la porte à de nouvelles possibilités jusque là inexploitées. Il est nécessaire de les laisser s’inventer des histoires, des personnages où ils font semblant. Il s’agit d’un besoin naturel et inconscient. N’ayez pas peur de prolonger le jeu avec eux et même d’en faire partie. Cette complicité permet d’entretenir ce monde du merveilleux et de la magie qui favorise le développement de l’imaginaire.
Une expérience a été faite dans une école où les enfants n’avaient pas accès à leur écran durant une semaine. Au début de l’expérience, les enfants s’ennuyaient, mais peu à peu, ils ont redécouvert des jeux qu’ils avaient oubliés. Les enfants ont témoigné avoir beaucoup aimé cette expérience et quelques-uns même ont suggéré la poursuite de cette formule ! À l’opposé de ce que
suggère la société de performance, c’est l’enfant lui-même qui doit, sans l’aide de l’adulte, puiser dans son imagination pour meubler son temps. Un temps d’adaptation sera nécessaire pour parents et enfants, mais tous en sortiront gagnants. D’où l’importance de leur réserver du temps pour développer des jeux libres où l’apprentissage n’est pas qu’intellectuel.
Permettez-vous, parents, et permettez à vos enfants de respirer et de renouer avec l’univers de l’imaginaire.
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