Par Carine Dalloul, étudiante
Comme la plupart des jeunes, je n’aime pas nécessairement l’école. Les réveils tôt, le stress des examens, les échéances parfois serrées pour remettre les travaux, la montagne de leçons à retenir : personne n’aime ça. Mais admettons-le, l’école fait partie de ma routine et de mon mode de vie. Sans l’éducation, sans l’apprentissage, sans toutes ces connaissances que j’ai acquises, je serais restée tellement petite face à cet immense tourbillon de savoir.
Certes, n’importe quel apprentissage est exigeant, qu’on soit à la garderie, à l’école ou dans une formation. Ceci est une source de stress et d’anxiété, surtout pour ceux qui désirent une réussite absolue, veulent être les meilleurs, avoir d’excellentes notes ou être les premiers de la classe. Mais que serions-nous maintenant sans cette pression qui nous pousse à donner le meilleur de nous-même ? Qui serai-je si l’école ne m’avait pas forcée à explorer différentes facettes de moi, aussi bien que les différentes facettes de ce monde ? J’ai appris à persévérer et à mettre mes limites plus hautes. J’ai appris à me connaître en testant mes aptitudes grâce à l’école. Pour moi, apprendre ne s’arrête pas aux manuels scolaires ni aux examens ou aux leçons données par le prof. Non, pour moi, j’apprends la vie, j’apprends à me connaître et à connaître mon entourage, et je m’épanouis dans le savoir. Qu’est-ce qu’il y a de mieux que les connaissances ? C’est une faculté qui ne s’affaiblira jamais. Je remercie l’école pour ça. Elle me motive à chercher plus loin, à en savoir plus. L’école est ma référence pour tout explorer, pour laisser ma curiosité être sans limite.
Cependant, comme toute chose dans ce monde, il n’y a rien qui possède des avantages sans avoir des inconvénients. Et si nous regardions le revers de la médaille ? Nous sommes tous passés par les heures tardives de la nuit à se préparer pour un examen long et dur le lendemain, par les heures de sommeil perdues et les cernes qui se forment sous les yeux. Nous sommes tous familiers avec le stress qui nous ronge l’estomac en attendant la copie d’un examen et la frustration de ne rien comprendre aux cours de mathématiques. Et souvent, tout ceci nous remet en question. « Je suis nul, je ne suis pas intelligent, je ne serai jamais capable, je n’y arriverai jamais, je ne comprendrai jamais ce cours ». Nous nous sommes tous déjà dit cela au moins une fois durant notre parcours scolaire. Malgré tout, la plupart d’entre nous finit par réussir. Parce que nous n’avons pas le choix d’avancer, de se motiver et de persévérer, puisque l’échec a des conséquences sur notre estime de soi. C’est bel et bien grâce à ces moments durs que nous nous forgeons un certain caractère et une certaine routine, et d’un autre côté, nous savourons la fierté d’avoir réussi, d’avoir été capable. Et tout cela, parce que nous avons un but dans la vie, parce qu’il y a un objectif à atteindre. C’est un des plus beaux accomplissements en tant qu’humain : travailler jusqu’à obtenir ce que nous avons toujours désiré.
Personnellement, je n’ai pas toujours posé le regard sur l’école de la manière que je le fais présentement. Selon moi, la plupart des jeunes croit que l’école, c’est uniquement les leçons apprises par cœur, une sorte de prison, une perte de temps ou un lieu aux règlements trop stricts. Mais si seulement ils regardaient les choses d’un point de vue plus large, ils comprendraient que non seulement l’école leur transmet les savoirs de base, mais elle les prépare à la suite, à la vie en dehors des salles de classe et surtout, elle leur en apprend sur eux-mêmes plus que n’importe quoi d’autre.