Par Karine Tas, directrice générale de la clinique Regain
Le cancer est souvent synonyme d’un combat entre la vie et la mort. Mais, au-delà du taux de survie, qui ne cesse de s’améliorer grâce à la qualité des traitements, le cancer affecte le bien-être et la qualité de vie d’un nombre grandissant de survivants et de personnes atteintes.
Fatigue, isolement, déconditionnement physique, troubles de mémoire et de concentration, lymphœdème, neuropathies périphériques, stress, anxiété, difficulté à retourner ou à maintenir son travail, etc. La liste est longue des impacts autant physiques que psychologiques et spirituels que les personnes touchées par le cancer peuvent vivre, et ce, même plusieurs années après la fin des traitements.
Le réseau de la santé n’ayant pas les ressources pour répondre à leurs nombreux besoins, outre les traitements, il faut chercher ailleurs pour trouver des ressources complémentaires à celles offertes dans les hôpitaux.
Heureusement, de nouvelles cliniques interdisciplinaires s’intéressent à ces enjeux et offrent des services spécifiques pour les personnes touchées par le cancer. C’est le cas de la clinique de physiothérapie interdisciplinaire REGAIN, située à Verdun, qui a ajouté à son expertise en réadaptation physique des compétences clés pour soutenir cette clientèle.
Grâce à une équipe interdisciplinaire variée, regroupant des physiothérapeutes, ergothérapeutes, kinésiologues, psychologues, massothérapeutes, acupuncteur et ostéopathe, les patients peuvent recevoir des traitements pour gérer les effets secondaires liés aux traitements du cancer. Ils peuvent participer à plusieurs activités de groupe conçues spécialement pour eux, afin de se maintenir en forme et s’entraider : club de marche, cours de conditionnement physique en groupe, conférences, groupes d’entraide, etc. Des services sont également disponibles, notamment en ergothérapie, pour outiller les gens à reprendre le travail de façon durable.
Ces services sont une réelle bénédiction pour les patients qui en profitent, comme le témoigne une participante atteinte d’un cancer du sein, à la suite de ses traitements de chimiothérapie :
« Avant de rencontrer mon kinésiologue, j’avais de la misère à retrouver mes énergies et je me sentais déprimée. Je voulais retourner au travail rapidement pour reprendre une vie normale, mais je ne me sentais pas assez énergique pour le faire et j’avais peur de faire une dépression. Grâce à cette expérience, je suis en mesure de reprendre ma vie en main et ça me donne confiance pour le futur. J’ai repris le travail et ça va bien. »
Il existe encore peu de cliniques qui offrent, au même endroit, autant de services adaptés pour les personnes touchées par le cancer, mais c’est un pas dans la bonne direction et de bon augure pour le futur!