Par « Pas mal élevé... juste autiste ! »
De plus en plus, les écoles régulières du Québec accueillent des élèves ayant des besoins particuliers : que ce soit des troubles de comportements, des troubles de langage, le TDA/H ou l’autisme. Les enfants et enseignants d’aujourd’hui doivent composer avec diverses problématiques dans leurs classes.
En ce mois d’avril, mois de la sensibilisation à l’autisme, voici comment une maman de la région de Québec a décidé de faire une différence dans certaines écoles.
Mère d’un enfant TSA de 10 ans fréquentant une école de quartier, Marie Julie Paradis réalise qu’à chaque début d’année, tout est à recommencer : elle doit faire le portrait de son enfant au professeur, le professeur doit ensuite partager cette information avec le personnel de soutien qui gravitera autour de son fils, et bien entendu, le professeur doit informer les copains de la classe qu’un ami a une particularité. Bref, tout ce beau monde ne possède que de peu d’information sur ce qu’est le fameux TSA, trouble du spectre de l’autisme.
Très impliquée pour la cause, cette maman entrepreneure en communication a décidé, par intérêt personnel, pour mieux comprendre son fils, de retourner aux études. Elle est donc détentrice d’un certificat universitaire en TSA de l’UQAR. De plus, elle anime des soirées de mamans qui vivent avec des enfants autistes et elle est la créatrice de la page Facebook « Pas mal élevé juste autiste! », qui fait également la promotion d’objets promotionnels du même nom. Une page suivie par plus de 2 250 personnes partout au Québec. Plus de 800 articles promotionnels (casquettes, t-shirts, tuques) ont été vendus depuis 3 ans pour aider à changer le regard des gens sur ce handicap invisible.
Pour aider les élèves et enseignants du primaire et sur demande des directions d’école de la grande région de Québec, les amis et amies, à partir de la 2e année, peuvent recevoir une conférence dynamique sous le thème du trouble du spectre de l’autisme (TSA) donnée par Mme Marie Julie Paradis. « Un ami autiste dans ma classe » vient expliquer la différence entre handicap visible et invisible. Mettant l’accent sur le fait que chaque personne est unique, Mme Paradis parle des enfants TSA en donnant des exemples concrets tels que le vit son garçon à l’école : récréations bruyantes, changements de routine imprévus, nouveau professeur, rigidité alimentaire pour les dîners, utilisation d’objets sensoriels, etc.
« Les enfants et enseignants ayant assisté à sa présentation ont mentionné qu’ils avaient beaucoup apprécié. Ils nous ont dit que désormais, ils comprenaient mieux certains comportements que pouvaient avoir des enfants TSA et ils se sentaient plus à l’aise d’aller jouer avec eux. La présentation vivante et bien préparée a été un succès pour notre milieu. Mme Paradis a su très bien répondre aux questions des élèves et des enseignants en s’adaptant à leur âge. », souligne Mme Éliane Bouchard, directrice adjointe de l’École de Boischatel.
Faisant la comparaison entre un copain aveugle à qui on éviterait naturellement qu’il trébuche sur des obstacles dans la cour de récréation et un copain autiste à qui on permet de faire son travail seul dans autre local pour éviter le bruit, Mme Paradis donne des informations sur le TSA qui sont autant bonnes et nouvelles pour les étudiants que pour les professeurs. Elle espère ainsi contribuer à l’inclusion des enfants TSA dans les classes régulières. Mme Paradis peut être contactée via sa page Facebook « Pas mal élevé... juste autiste ! ».