Par Julie Fournier, travailleuse sociale psychothérapeute
Vous rentrez chez vous le soir et votre fils de 7 ans se plaint de sa journée à l’école et a besoin de réconfort. Vous avez passé votre journée à offrir de la douceur et de la compassion aux autres. À 17 h 30, en plein à l’heure du souper, votre patience est à son seuil minimal. Vous n’arrivez même plus à vous en offrir à vous-même, alors devrait-il en rester pour les autres?
Les deux côtés de la médaille
Œuvrer auprès de la souffrance humaine comporte son lot de beaux moments et de gratifications. Se sentir utile, soulager la détresse d’autrui et changer le monde un petit geste à la fois : tous ces éléments peuvent amener un sentiment d’accomplissement et de grand bonheur.
Il y a toutefois un revers possible à cette médaille : la fatigue de compassion. Saurez-vous en reconnaître les signes?
Ce qu’est la fatigue de compassion
Aussi appelée « usure de compassion », la fatigue de compassion se caractérise par une usure profonde à la détresse d’autrui. Bien souvent, on en arrive à ne même plus avoir d’empathie et de compassion pour soi-même et pour notre famille. On devient irritable, intolérant ou soudainement très sensible aux émotions de nos clients et de nos proches.
Bien comprendre la fatigue de compassion
Les études les plus récentes insistent sur le fait que la fatigue de compassion survient rarement de façon isolée. Est-ce de la fatigue de compassion? Un épuisement professionnel? Des problèmes familiaux? Bien malin celui qui pourrait vous répondre sans en savoir davantage. Mieux départager les différentes possibilités est une option à envisager. En guise de bon départ, voici quelques pistes de solutions à tenter à court terme :
- Questionnez-vous sur vos sources de gratification au travail et tentez de multiplier les occasions de les alimenter.
- Offrez-vous de la compassion à vous-même. Saupoudrez-la dans votre quotidien.
- Créez des lieux ou des groupes de soutien parmi vos pairs, au sein desquels vous pourrez trouver accueil et réconfort.
- Accrochez-vous aux petits succès des gens à qui vous offrez du soutien au lieu de rechercher un changement radical.
Finalement, si vous vous sentez à risque d’épuiser vos réserves de compassion, entourez-vous de gens bienveillants ou de professionnels qualifiés pour tenter d’approfondir la question. Et si le cœur vous en dit, venez consulter notre site pour en savoir davantage sur un de nos événements portant sur la fatigue de compassion. Sortez de votre isolement; nous sommes tellement plus forts ensemble.