Par Catherine Desrosiers, directrice générale de L'ASSOCIATION EMMANUEL

 

Notre organisme favorise l’adoption d’enfants qui présentent des besoins particuliers. Parfois, ce sont des enfants nés avec un handicap que les parents biologiques décident de confier à une famille adoptive. Il s’agit d’un cheminement difficile, unique, pour lequel nous offrons du soutien aux parents qui désirent être accompagnés dans cette démarche. Nous recevons également plusieurs demandes de jumelage pour des enfants retirés de leur milieu biologique dans le cadre de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ). Ces enfants portent tous différents facteurs de vulnérabilité, allant de modérés à sévères. Nous travaillons également en collaboration avec les CIUSSS de la province qui ont la responsabilité de protéger les enfants sous la LPJ. Les CIUSSS nous appellent quand ils n’arrivent pas à trouver, à même leur propre banque de postulants, des familles prêtes à accueillir les enfants pour lesquels ils cherchent des milieux de vie.

 

L’Association Emmanuel essaie de trouver des milieux bien particuliers, des milieux qui en plus d’être ouverts à la Banque mixte font le choix d’accueillir un enfant qui a de grands risques de connaître des problèmes de développement ou des handicaps. Nous accompagnons les parents qui cheminent vers ce type de projet à bien choisir celui qui leur conviendrait et nous aidons parallèlement les CIUSSS à découvrir des familles adoptives potentielles. Les CIUSSS ont de leur côté la responsabilité d’évaluer ces milieux et d’effectuer le suivi prévu par la loi.

 

Nous travaillons avec une clientèle extrêmement fragilisée et vulnérable. Il s’avère donc difficile de trouver des familles adoptives pour plusieurs de ces enfants. De plus, le contexte Banque mixte ajoute un niveau de difficulté. En effet, si l’enfant bénéficie de visites supervisées ordonnées pour ses premiers mois de vie, mais que la famille d’adoption se trouve à 3 heures de route, le jumelage ne sera pas possible. Par ailleurs, notre organisme a une vocation provinciale, alors que les CIUSSS travaillent par région. Il faut donc que des collaborations soient possibles entre chaque territoire. Or, des enjeux administratifs empêchent parfois ces collaborations ou allongent les délais.

 

Ces longs mois d’attente ont une incidence importante sur tout le développement d’un enfant quand on sait à quel point la stabilité du lien d’attachement joue un rôle crucial dans le développement du cerveau des tout-petits. Nous sommes également contraints par la taille de notre organisme qui, bien que provincial, a seulement une employée à temps plein et une à demi-temps ainsi que des ressources financières limitées. Nous devons par conséquent consacrer de l’énergie à la collecte de fonds afin d’assurer nos services essentiels. Bref, les défis ne manquent pas, mais la mission de notre organisme est en soi une source de motivation suffisante pour persévérer dans nos efforts!

 

Rapport d’activités et plein d’informations sur notre site Web.