Par Myriam Lapointe-Gagnon
Même si le mouvement Ma place au travail n’existe que depuis quelques mois, on peut affirmer qu’il est rapidement devenu la voix de nombreuses familles québécoises qui avaient peine à se faire entendre. Le mouvement est né d’une maman qui avait d’abord envie de partager son désarroi avec d’autres parents dans sa situation qui, comme elle, étaient désespérément à la recherche d’un milieu de garde pour leur enfant. C’est avec le mot-clic #maplaceautravail que le mouvement a su prendre de l’ampleur, propulsé par la créativité et la solidarité de milliers de parents partout au Québec.
La situation était problématique depuis des années, mais elle l’est davantage depuis le début de la pandémie. Des centaines de milieux familiaux ont fermé leurs portes, forçant plusieurs parents, surtout des femmes, à rester à la maison plus longtemps. Le contexte est critique pour de nombreuses familles qui doivent se résoudre à prendre des décisions déchirantes, et non à faire des choix éclairés qui leur conviennent réellement. Il n’est pas normal que de nombreux parents doivent désormais faire le choix entre rester à la maison ou payer des frais de garde faramineux au privé. Ces deux situations entraînent un appauvrissement des ménages. Rester à la maison avec nos enfants devrait relever d’un choix personnel et familial, et non d’une obligation. À la suite d’un sondage mené auprès des parents suivant le mouvement, de nombreux témoignages sont venus confirmer le pire. Une famille de nouveaux arrivants n’ayant pas droit au retour anticipé a dû se résoudre à envoyer son enfant en milieu privé et à payer 42 $ par jour pendant une année entière avant de pouvoir faire sa déclaration de revenus. C’est presque 2 000 $ par mois. En pleine pandémie, une maman infirmière clinicienne n’a pas pu retourner au travail et a dû prolonger son congé, sans solde. Plusieurs familles ont trouvé un milieu de garde qui ne leur convenait pas du tout.
En 2021, il est tout à fait inacceptable que les familles québécoises soient confrontées à choisir entre devoir rester à la maison ou envoyer leur enfant dans un milieu de garde qui ne leur inspire pas confiance.
Ce sont pour toutes ces raisons que nous continuerons de faire entendre la voix des milliers de parents en attente d’une place qui leur convient. Joignez-vous au mouvement et signez la pétition sur notre page Facebook : facebook.com/maplaceautravail.
Pour plus d’information
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maplaceautravail@gmail.com