Par Serge Quinty, directeur des communications
Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
La Fransaskoisie, vous connaissez? Ou encore la communauté franco-ténoise, la communauté franco-colombienne, l’Acadie de la Nouvelle-Écosse? Ailleurs qu’au Québec, la francophonie se vit dans neuf autres provinces et trois territoires, forte de quelque 2,8 millions de personnes qui parlent le français!
D’est en ouest et jusqu’aux rives de l’Arctique, on trouve des communautés francophones et acadiennes qui, chaque jour, travaillent d’arrache-pied pour vivre dans leur langue. Au fil du temps et à force de détermination, elles se sont donné plus de 700 écoles de langue française, quelque 100 centres communautaires et culturels, des festivals, des théâtres, des services de santé, des garderies, et bien plus.
En milieu minoritaire, vivre en français et faire vivre le français dans sa communauté, c’est un choix et un effort délibéré, chaque jour. C’est aussi s’organiser pour se développer collectivement en français, que ce soit en culture, en économie, en éducation ou en immigration.
Oui, vous avez bien lu : les communautés francophones et acadiennes ailleurs qu’au Québec s’activent, elles aussi, pour recruter et accueillir des immigrants et des immigrantes et les appuyer dans leur intégration. En fait, dans des provinces comme l’Alberta et la Colombie-Britannique, près du tiers des francophones est issu de l’immigration!
Ce n’est pas, non plus, le fruit du hasard. Au cours des 20 dernières années, nos communautés ont créé des services d’accueil et d’établissement dans neuf provinces et trois territoires, de l’Accueil francophone à Winnipeg (Manitoba) au service COMPAS offert à Terre-Neuve-et-Labrador. Il existe même, depuis 2019, un service d’accueil pour les immigrants et immigrantes francophones à l’aéroport Pearson, géré par le Centre francophone du Grand Toronto.
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, l’organisme national représentant les francophones vivant en situation minoritaire dans neuf provinces et trois territoires, assume un rôle de coordination globale de tout ce qui se fait en matière d’immigration francophone. Elle travaille notamment avec le gouvernement du Canada, qui établit des cibles annuelles en matière de pourcentage d’immigrants et d’immigrantes d’expression française en milieu minoritaire. Le gouvernement s’est donné comme objectif, pour 2024, que 6 % des immigrants et immigrantes admis ailleurs qu’au Québec soient des francophones. Ce pourcentage doit croître à 8 % en 2026.
Aider un immigrant ou une immigrante francophone à s’établir en milieu minoritaire, c’est un geste délibéré qui requiert beaucoup de coordination. Il faut rassembler autour de la personne et de sa famille tous les services en français dont elles pourraient avoir besoin : appui à la recherche d’un logement et d’un emploi, garderie, école, services de santé, etc. Dans chaque province et chaque territoire, nos communautés ont créé des réseaux en immigration francophone (RIF) qui rassemblent près de 300 organismes et institutions partenaires qui ont un rôle à jouer pour accueillir et intégrer des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes d’expression française.
Les bénéfices de l’immigration pour nos communautés sont nombreux. Soyons clairs, le maintien du poids démographique de la francophonie passe par l’immigration. Par ailleurs, les immigrants et immigrantes enseignent à nos enfants dans nos écoles de langue française, fournissent des soins de santé en français, créent des entreprises bilingues, bref, contribuent à faire vivre le français à l’extérieur du Québec.
Préparer nos communautés à l’arrivée d’un nombre plus important d’immigrants et d’immigrantes signifie un travail extensif de promotion de la diversité. À cet égard, depuis 2013, on célèbre à chaque mois de novembre la Semaine nationale de l’immigration francophone, durant laquelle des activités partout au pays mettent en valeur les nombreuses contributions des immigrants et des immigrantes, ainsi que les bénéfices de la diversité et de l’inclusion. Promouvoir la diversité, c’est un investissement dans le vivre-ensemble d’une francophonie qui veut continuer à pouvoir rêver, vivre et s’affirmer collectivement en français.
Au sujet de la FCFA
Créée en 1975, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est la voix nationale des Canadiens et Canadiennes d’expression française qui vivent en milieu minoritaire dans neuf provinces et trois territoires. Elle a pour rôle principal de défendre et promouvoir les droits linguistiques des minorités francophones et de travailler à l’avancement des communautés qu’elle représente.
En plus de son siège social à Ottawa, la FCFA a un bureau à Québec, dont le mandat est de faire connaître nos communautés auprès des Québécois et des Québécoises, de travailler avec le gouvernement du Québec pour renforcer les solidarités pour l’avancement du français, et de créer des liens de collaboration entre des organismes et des institutions de nos communautés et du Québec.
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613 241-7600 | communications@fcfa.ca
43, rue de Buade, bureaux 460 et 480
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