Par Nathalie Nadeau, chamane urbaine
Un cliché, parce qu’il a fallu qu’un événement bouscule ma vie pour que je décide de plonger.
Ça l’a pris un wake-up call pour que j’aie le courage de sortir du placard, de faire un move, de changer de carrière, et d’être totalement moi.
Mon parcours atypique m’a fait passer par le monde du ski, de la mode, de la vente de boutons à quatre trous et de la production publicitaire. J’ai été une professionnelle bien occupée, bien engagée, et pas mal stressée !
En marge de ma carrière publicitaire, j’ai fait des dizaines de formations et d’ateliers passionnants et différents : sophrologie, Reiki, médecine intuitive, méditation, huttes de sudation, alchimie énergétique, et j’en passe. J’ai accumulé des connaissances, des expériences, et de l’expérience.
Et pendant toutes ces années, j’ai caché ce petit côté « flyé ».
Je ne suis pas née dans un champ de luzerne et je n’ai rien d’un moine tibétain. La sorcière bien-aimée et la chamane moderne en moi sont restées bien sagement dans le placard pendant de nombreuses années. Je ne me suis dévoilée qu’à une poignée de gens par peur du jugement et, surtout, par auto-jugement.
Pourtant, je suis passionnée par le potentiel humain. Je suis fascinée par la capacité que nous avons à nous dépasser, par l’unicité de chaque individu et la force interne que nous possédons tous et qui ne demande qu’à être dépoussiérée. J’ai toujours eu foi en l’humanité.
Souvent, j’ai eu envie de changer de métier et de faire une différence dans notre société. Longtemps, j’ai souhaité me renouveler. Chaque fois, j’ai mis ça de côté et je me suis oubliée. Et puis soudainement, le Jour est arrivé. J’ai osé. J’ai osé parce que les choses se sont bousculées. Un cliché ou une bénédiction déguisée ?
Peu importe, c’est ce qui m’a donné le courage de me choisir et d’agir maintenant, parce qu’un chum avec une tumeur au cerveau à 40 ans, ça vous rentre dedans.
Je suis une éternelle optimiste. Mais quand on est confronté à une possible fin, on se trouve bien petit. On se demande vraiment ce qu’on fait ici, ce qui nous attend et quel est le sens de la vie.
Ça demande de l’introspection, de se poser les bonnes questions, et de prendre des décisions. Ça demande aussi de se déposer et en même temps de foncer, de se retrousser les manches et d’avancer.
Deux ans plus tard, j’écris ces lignes avec beaucoup d’émotions.
Premièrement, parce que j’ai vraiment eu peur de perdre mon homme – qui va bien d’ailleurs, et deuxièmement, parce que c’est cette nouvelle réalité qui m’a permis de me retrouver et de cesser de me censurer.
J’ai repris contact avec mes connaissances et mes croyances et je me suis recentrée. J’ai pu ainsi peaufiner et solidifier la base de ce qui allait devenir mon nouveau métier. Aujourd’hui, je me définis comme une chamane urbaine.
Par le biais d’une approche alternative personnalisée, je fais des tunes-ups énergétiques et des rencontres chamaniques pour assister les gens dans leur processus d’auto-guérison physique, émotionnelle et mentale. Je les aide à retrouver leur plein potentiel, leur équilibre et leur véritable essence. Ça m’aura pris une tumeur par alliance pour me reconnecter, me choisir, et me
comprendre.
Ça m’aura pris une tumeur par alliance pour ramasser le courage de vouloir vivre pleinement, de redécouvrir le sens de la vie, et celui de MA vie, ici maintenant.
Le courage est arrivé par une bénédiction déguisée.
Aujourd’hui, je peux dire que je suis sur mon X, et que j’en profite pleinement. Je suis toujours la même, mais je me définis autrement. J’ai rempli le petit « vide » inconscient qui me suivait depuis longtemps et j’ai délesté le stress de performance en même temps. Je suis plus épanouie, et J’ADORE ce que je fais dans la vie. J’ai ralenti le rythme, et je profite de chaque instant.
Aujourd’hui, je me considère comme une chamane urbaine.
Je l’assume totalement et j’ai toujours mon homme qui me supporte chemin faisant.
Pour me rejoindre :