Par Lydia Alder
Nous avons tous entendu parler des réfugiés. Dans la vie de tous les jours, nous n’y pensons pas trop. Puis un jour, une famille de réfugiés arrive dans notre communauté. Les enfants sont inscrits à l’école du quartier. Mes filles ne les ont pas vus, vos enfants non plus. Pourquoi ? Les enfants ne sont pas allés à l’école, car ils n’ont pas de bottes d’hiver ni de vêtements chauds.
Et là, soudainement, tout devient concret. Des gens, comme vous, comme moi, des familles, des enfants ont fuit la guerre et ont tout quitté dans la quête d’une vie meilleure. Ça prend beaucoup de résilience pour repartir à zéro, sans famille, sans amis et sans argent.
Souvent, ils ne mangent pas à leur faim, ne sont pas familiers avec notre langue, ni notre culture ou notre climat. Même la nourriture est différente. En fait, ils n’ont plus de repères ici, dans leur nouveau pays. Être loin de ma famille et de mes amis, sans repères, sans réseau ni ressources pourrait altérer mon bonheur, pas vous ?
De l’inscription des enfants à l’école à la banque alimentaire, en passant par toute la paperasse d’immigration, avez-vous idée du nombre de formulaires à remplir… en français. Imaginez une famille qui, en plus de vivre dans la précarité, ne comprend pas encore la langue ! Évidemment, ils ont besoin d’aide. Et besoin de savoir où trouver cette aide. Chaque sourire, chaque petit geste d’entraide fait une grande différence.
Au parc, à l’école, à la garderie, je vous encourage à faire un sourire à cette maman, à ce papa, à cette famille, qui a choisi le Québec pour une vie meilleure. Si vous connaissez les ressources de votre quartier, partagez-les avec eux et votre école (organismes communautaires, banque alimentaire, cours de francisation, etc.). Dans mon quartier, les voisines se sont mobilisées, et en un weekend, toute la famille était habillée, prête à affronter l’hiver. Et on les a inscrits à la banque alimentaire et au panier de Noël !
Je crois sincèrement que les écoles, les organismes et les citoyens peuvent faire une grande différence. Faire cette différence est souvent si simple.